Je vais essayer de vous faire découvrir pourquoi cette discipline est devenue si populaire aux Etats-Unis. En 1948, le NASCAR fût créé. L'idée était de mettre sur divers circuit les diverses voitures qui sortaient des usines, en les laissant tels quels. D'où son appellation « Strictly stock Division ». C'était l'occasion pour beaucoup de jeunes de venir se défouler sur les plages de Daytona à moindre coût. A savoir que l'un des premiers champions de NASCAR (Junior Johnson pour votre culture) était un jeune livreur d'alcool illégal qui avait assez modifié sa monture pour échapper aux forces de l'ordre, dans le but d'éviter de payer des taxes sur le Whisky, le transport d'alcool était effectivement taxé à l'époque (cela créa d'ailleurs toute une ribambelle de jeunes pilotes fougueux). En 1949, les seules modifications autorisées concernaient le moteur, aucun élément de suspension ou même pneumatique ne pouvait différer de l'origine ! Ce qui a amené par exemple les pilotes à ouvrir le plancher de la voiture pour vérifier l'usure des pneumatiques, afin de s'arrêter le plus tard possible aux stands, impressionnant. Cependant, mettre les voitures « stock » sur piste était dangereux, et beaucoup d'accidents sont survenus à cette époque, les productions de série n'étaient pas prévues pour être utilisées de la sorte. Mais la légende commençait, et la fascination s'exerçait déjà ! Les constructeurs de l'époque comme BUICK, CADILLAC, CHRYSLER, FORD, Hudson, Kaiser,LINCOLN, Mercury, Oldsmobile et Chevrolet, ont donc commencé à proposer des pièces « perfos » allant des pneus aux barres anti-rapprochement ou stabilisatrices par exemple. L'une des plus grandes avancées date de 1955, où la marque automobile CHEVROLET sortit son « V8 355 cubic inches » (5.7 L). A quelques modifications près, c'est encore le moteur utilisé par Chevrolet aujourd'hui, que l'on trouve notamment dans la CORVETTE, et bien d'autres productions de route ou de compétition. Petite parenthèse, cela prouve que même si ce moteur est « rustique » pour certains, notamment à cause de ces culbuteurs (que 2 soupapes par cylindre), il est certainement l'un des blocs les plus mythiques du XXème siècle, et n'a certainement pas fini d'être exploité aujourd'hui. Mais revenons à notre discipline auto désormais favorite, le NASCAR. Buick n'était pas en reste puisqu'en 1957 cette marque proposa des disques de freins en aluminium, tout de suite adopté par presque tous les pilotes, ces disques s'échauffaient beaucoup moins. On peut donc dire que le NASCAR est à l'origine de beaucoup d'avancées dans le domaine des véhicules de série. Mais continuons, il y eût une explosion du nombre de « speedways » au début des sixties, et l'apparition de modèles mythiques comme la Ford Thunderbird, et plus tard, la DODGE Daytona et la Plymouth à MOTEUR hémisphérique. Au niveau des courses, des gabarits commençaient à être utilisés, et des mesures de sécurité prises au niveau de la structure des voitures car les pilotes dépassaient maintenant les 300 Km/H. Pneumatiques, aéro, châssis, tout a évolué rapidement à cette époque. A partir de là, le NASCAR s'est stabilisé, a gagné l'appellation Winston Cup en 1986. On a pu assister à des courses réellement légendaires, comme en 1976 où les 2 premiers pilotes, après s'être réellement battus pendant les 20 derniers tours, ont fini à l'agonie, le premier croisant le drapeau à damier à 30 Km/H seulement ! Voilà en bref l'histoire du NASCAR, vous comprendrez qu'elle est un symbole pour les Etats-Unis, elle a contribué à l'explosion, la démocratisation des voitures de sports, des équipements de série, et impliquait tous les grands constructeurs nationaux, sur des speedway encore utilisés aujourd'hui, et aux noms mythiques (Daytona, Indianapolis, etc...) Il n'y a qu'à voir les centaines de milliers de spectateurs assistant au Daytona 500 par exemple pour s'en convaincre. Les points forts sont donc : un spectacle omniprésent, des pilotes téméraires et devenus légendaires (se frotter à 280 Km/H reste très osé), et un peu comme au Colysée, les spectateurs sont assoiffés de sensations fortes, ici ils attendent « the big one » où énorme crash qui implique des dizaines de véhicules...Tout un style ! Convaincu ? De toute façon, le Nascar ne laisse pas de marbre, soit on accroche et on devient vraiment drogué, soit on déteste...

Notez que dans ce dernier cas, forcez-vous à regarder n'importe quelle course pendant un quart d'heure, et vous ne décollerez plus de votre téléviseur. « Allez colle le... pousse le!..., mais fais lui l'aspiration BON SANG ! » Vous ne seriez pas les premiers à qui cela arrive... !!!!!!bonne course....