partie 14

13/08/2013 11:27

1958 – Saison


La seule photo existante prouvant qu'une Edsel a déjà participé a une course de NASCAR

Lorsque les nouveaux models de voitures se retrouvèrent dans la salle de montre a l’automne 1957, certaines équipes firent l’acquisition de nouveau models, afin de les préparer le plus vite possible pour la course inaugurale de Daytona Beach qui aurait lieux en février.




Curtis Turner au volant d’une Ford 1958 Hooleman-Moody.

La résolution de l’AMA était bien respectée par les manufacturiers, notamment Chrysler qui n’avait pas « poussé » personne à utiliser ses produits pour la saison 1958 et cela a pu s’observer par l’absence quasi-totale de ses produits sur les pistes. Ford et Chevrolet, qui eux-même avait été les premiers à proposer la résolution furent ceux qui eurent le plus de difficulté à la respecter. Comme par magie, les concessionnaires Chevrolet qui étaient situés près des garages de certaines équipes NASCAR coursant ses produits avaient toujours une salle de montre et un comptoir de pièce bourré de produits destinés à la performance. Ford qui n’était pas près à laisser son ennemi juré voler les podiums s’en prit d’une autre façon, l’équipe Holeman-Moody eurent une mystérieuse donation d’une flotte complète de Ford ’58 flambant neuves, non pas du manufacturier, mais gracieuseté d’un regroupement de concessionnaires de la région de la Caroline du nord.

Buck Baker, champion de 1957, surtout reconnu comme pilote vedette du Chevrolet « factory team », se servit de la bourse de champion pour faire l’acquisition d’une Chevrolet Del-Ray 1958 équipé d’une « nouveau » 348 pc.




Buck Baker et sa Del-Ray 1958. Celui-ci ne tardera pas de remplacer celle-ci pour une Chevrolet 1957, aussi performante, plus rigide et légère et surtout plus économique à rouler.

Malheureusement, pas touts les pilotes eurent la chance d’avoir des voitures neuves, en fait la majorité des pelotons pour la saison 1958 sera constitué des voitures de 1956 et 1957.



La course en sera une excitante comme à l’habitude, Daytona Beach étant la course la plus convoité des pilotes, malgré des problèmes d’argent et une affluence de spectateurs un peu moindre, les pilotes sont toujours aussi gonflé à bloc.




Fireball Roberts faisant glisser les roues arrière de sa Buick Century.

Fireball Roberts tentera encore de récupérer la victoire qui lui a glissé entre les doigts en 1955. Il reprendra son partenariat avec Inland Buick/Fish Carburator afin de retrouver une combinaison victorieuse, Roberts qui était sans volant depuis que Ford a retirer son équipe du NASCAR.



Fish Carburator/Inland Buick Vs Holeman-Moody, sur cette ligne droite pavé du circuit ces deux voiture ont été enregistré filant à des vitesses constante au dessus de 120 mph!

Malheureusement pour Roberts, il ne pu que prendre la neuvième place de la course, ce fut la dernière course au Grand-National pour l’équipe Inland Buick /Fish Carburator.




Pontiac 1958, conduite par Paul Goldsmith

Smokey Yunnick et Paul Goldsmith forment encore un duo en 1958 avec une Pontiac qui offre des performances solides




Goldsmith réussi a tenir la tête malgrès la brume de la mer et des essuis glaces défectueux, sur cette photo, il frole la sortie de piste, faute de voir correctement le tracé.

Goldsmith remportera la course aux conditions difficile de 1958. Il disputera encore quelques course pour ensuite quitter NASCAR pour tenter sa chance en Indy. Smokey Yunnick gardera les couleurs noires et or sur ses voitures comme marque de commerce.




La Pontiac 1958, maintenant propriété de Smokey Yunnick, victorieuse à Daytona Beach.


Les Pontiac "neuve" sont maintenant dans les voitures les plus désirés des pilotes.

Pontiac est probablement la voiture « neuve » de 1958 qui su le mieux surpasser les produits qu’elle a présenté en 1957, pour les autres fabricants c’est un autre histoire…




La olds 1957 de Lee Petty.

En fait la majorité des pilotes préfèrent continuer a courser les models de 1957, pour des raisons économiques et surtout qu’une grande majorité de ses voitures avaient été mieux préparés, surtout les « ex-factory cars » tombé entre les mains d’équipes indépendantes. Le fait que l’écart des performances entre les voitures de 1957-1958 ne soit pas aussi significatif qu’entre celles de 1956-1957 et que les models de 1958 sont généralement plus lourd fait que les models de 1957 seront des voitures compétitives.




Fireball Roberts (Centre) et sa Chevrolet #22.

Fireball Roberts qui après la fin des Ford « factory team » et de l’essaie infructueux avec Inland Buick/Fish Carburator aura de sérieux problèmes de financement et ne pourra que participer à un faible pourcentage des courses au volant de sa Chevrolet ’57 # 22.

1958 voit apparaître une multitude de circuit ovale et pavé. Bien que le public et moins nombreux pour assister les courses en son très existantes et spectaculaires.




Les pelotons mixtes de voitures 1957-1958.

Les vitesses obtenues sur les ovals pavés commencent à se rapprocher très près de celle obtenues par les Indy qui sont pas mal plus « high tech » au niveau du freinage et de l’aérodynamisme et les voitures de production régulière commencent à avoir des problèmes à endurer de tels vitesses.





Les pneux aussi ont la vie dure et les « guard rails » étant pratiquement absents, lorsque les voitures décrochent celles-ci vont littéralement se faire éjecter des circuits pour aller s’écraser en dehors de la piste.





Les pilotes étant pour la plupart des « moonshine runners » habitués d’ajuster leurs voitures pour des conditions de glisse sur terre battue doivent faire face à une nouvelle réalité et s’ajusté avec des réglages sur ovales pavés.




Le pilote de cette Ford a survécu à l’accident et l’on a continué à disputer la course, demandant simplement au pilote de « lever le pied » lorsqu’ils arrivaient à la hauteur du trou béant fait dans la clôture de sécurité.

Plusieurs pilotes commencent à développer une véritable peur des circuits ovales à cause du niveau de risque qu’ils représentent. D’autres pilotes, sans peur, fonceront comme des kamikazes le pied au plancher le plus notable étant Fireball Foberts.



Fireball Roberts victorieux.

Roberts et sa Chevrolet ’57 ne participent presque uniquement aux courses disputées sur les « super-speedway » et sur ses circuits, Roberts et intouchables et un des favoris du public à cause de ses nerfs d’aciers. Sur les dix courses qu’il participera en 1958, Roberts en remportera six.




Fireball Roberts a vécu des hauts et des bas depuis 1955. Celui-ci aspire à des jours meilleurs pour la saison 1959.

NASCAR vit une saison difficile, les spectateurs n’affluent pas sur les circuits et beaucoup d’équipes et d’événement seront absentes pour la saison 1958. Bill France permettra donc aux circuits plus en difficultés de faire courir les convertibles avec les voitures régulières dans la même course, rendant ainsi les pelotons plus peuplés et sauvant sur les coûts.




Dans toute l’histoire du NASCAR les records d’impopularité de 1958 ne seront jamais égalés par la suite.

Le grand gagnant de la saison 1958 sera Lee Petty qui avec ses Oldsmobile 1957 (Convertible et sedan) assure des performances et présence constante tout au long du championnat. Au classement, un obscur jeune pilote du nom de Parnelli Jones figurera au 33ième rang.




Lee Petty en bagarre avec une convertible de Holeman-Moody.

Comment Bill France redressera-t-il la crise que subit le NASCAR en 1958? Avec l’abstinence de Détroit en course et une récession qui fait mal a l’industrie automobile, le défi s’annonce de taille pour France….

La suite, bientôt…