partie 3

13/08/2013 10:54
PARTIE III

1949 – 1951 1/2



Les courses de voitures d’avant guerre organisé par Bill France et sa bande commençaient à gagner de plus en plus de popularité dans le cœur des Américains. Mais France se vu contraint de faire face à un autre problème, comment distinguer son type de courses des autres compétitions motorisées?

Le cœur des amateurs de haute vitesse était chez les Indy cars et les amateurs de glisse sur terre battue étaient au Midget/sprint Car. Deux endroits ou les grands noms de la performance tel que Offenhauser et Edelbrock s’affrontaient…




Midget s’affrontant sur ovale en terre battue

France jouait depuis longtemps avec l’idée de voir une catégorie «strictement stock» ou les nouveaux models automobile pourrait s’affronter sur le circuit. Les promoteurs trouvèrent l’idée bonne et dès juin 1949 une course « strictement stock » fut organisé au Charlotte Speedway. Cette journée là 20 000 spectateurs se sont présentés sur le circuit alors que la capacité des installations pouvaient compter seulement 10 00 personnes. Plusieurs pilotes sans voitures se sont présentés sur le site, le plus notable ce jour là fut Tim Flock. Celui-ci remarqua une Oldsmobile 88 flambant neuf dans le stationnement du circuit, Flock eu assez d’audace pour convaincre le propriétaire de la voiture de lui laisser piloter la voiture pour la course. On peint un numéro sur la portière et Flock réussit à placer la Olds en seconde position des qualifs. Bien que Flock ne remporta pas la course cette journée la, c’était bien plus qu’il en fallait pour captiver l’attention du public pour ses nouvelles Oldsmobiles.


Oldsmbile model 76 de base avec le 6cyl « flathead » en ligne.

Oldsmobile travaillait depuis 1946 à la conception d’un nouveau moteur qui serait assez puissant pour bouger les carrosseries massives de ces grosses et prestigieuses 98, les moteurs 8 cyl en ligne était rendu trop volumineux et Oldsmobile se lanca dans la conception d’un moteur 8 cylindres disposés en V. Malgré les protestations de Cadillac qui, aussi se lançait dans la conception d’un V8 OHV, les dirigeant de GM acceptèrent le nouveau moteur de Oldsmobile et le V8 de 303 pc « Rocket » de 135 hp est né. Il prit niche dans les grosses et luxueuses 98 en 1949. Cadillac cessa ses protestations puisque son V8 de 331 pc développait 160 hp, la Cadillac demeurait donc la voiture la plus puissante et rapide de la gamme de GM.


V8 « Rocket » Oldsmobile.

À la mi-1949 Oldsmobile poussa l’audace et fit installer son V8 dans son model de base la « petite carrosserie » 76 (la même « coquille » que les chevy et pontiac de l’époque) et nomma l’option 88. Le pétillant « Rocket » dans la carrosserie légère fut un énorme succès et la 88 était maintenant devenu le port étendard de la puissance et performance chez GM.




La combinaison d’un V8 destiné a une grosse automobile implanté dans une petite carrosserie abordable fait que plusieurs historiens automobile considèrent Oldsmobile comme le père du concept de muscle car.

En 1949, dix des 19 courses « strictement stock » furent gagné par des « rocket » et en 1950 Olds rafla 20 sur 41 podiums.




Studebaker et Olds 88 se disputant la premiere courbe de Daytona Beach




Red Byron et sa 88 1950

Les premières courses de « strictement » stock étaient surtout menées par les grosses voitures équipées des moteurs les plus puissants de détroits, tels que Lincoln, Cadillac, Buick, Mercury. Quelques voitures de moonshiner tentèrent de se qualifier, mais Bill France était très rigoureux sur l’inspection des voitures et elles devaient toutes se conformer aux spécifications du manufacturier, tout manquement menait à la disqualification. Les seules modifications autorisées étaient la protection des phares avant et arrière( soit enlevé ou masqué) et l’installation d’une grille protectrice a l’avant.




Lincoln, Buick et Olds en bagare




Cadillac et Mercury

Les concessionnaires Oldsmobile remarquèrent que les gens affluaient de plus dans les salle de montre pour observer ses nouvelles « Rocket 88 ». Olds en vendit 268 000 unités de son model tel que vue en NASCAR soit la « Futuramic 88 » de 1950. Tant d’unités vendues qu’ils décidèrent de discontinuer le model 76 avec le 6 cyl en ligne. Ces ventes étaient en majeure partie due aux victoires des Oldsmobile en NASCAR, mais Oldsmobile avait peu d’intérêt à la course automobile et ne souhaitait pas développer une voiture strictement dévouée à la performance. Les concessionnaires ont dut prendre d’eux même de placer des Oldsmobile sur les pistes NASCAR afin de la faire de la publicité et de donner le plus de visibilité possible au models.


Le futuramic Power package, premier muscle car?










Les Oldsmobile etaient tellement populaire sur les pistes qu’il fallait parfois se rabbatre sur les models a quatres portes.

La popularité de ces courses avait largement dépassé les attentes de France et avait même réussi à déclasser les « Modified » et les courses « strictement stock » était l’attraction principale de NASCAR, il avait enfin trouvé le filon qui d’instiguerait ses courses des autres formes de sport motorisé aux USA. Ces courses étaient existantes pour les spectateurs car elles comportaient deux enjeux, leur pilote préféré et leur fabricant automobile favori. Bill France décida de changer le nom de la série « strictement-stock » pour NASCAR Grand-National. La série sera renommée en 1972 pour NASCAR Winston Cup, pour changer en 2003 pour NASCAR Nextel Cup.




Une Packard entièrement Stock, peinturé fraîchement pour aller en piste

Peu de manufacturiers automobiles s’intéressaient au NASCAR, après la guerre pratiquement tout le monde en Amérique avait besoin d’une nouvelle automobile pour se déplacer et les marques économiques de l’époque ; Chevrolet, Ford et Plymouth avaient de bonnes ventes restaient dans l’optique d’offrir des voitures simples et économiques.




Les Lincoln 1949 et 1950 furent le meilleur produit Ford en NASCAR durant les saisons 1949-1950

La croyance populaire est que ce sont les trois grands noms de l’automobile qui ont fournis leur appuis a NASCAR mais il en est tout faux. Le premier manufacturiers à s’intéressé a l’organisation de Bill France et celui que l’ont pourrait le moins suspecter….Nash-Motors.




Dès la fin de la guerre, Nash se mit à développer une carrosserie qui serait aérodynamique et monocoque qu’ils nommèrent Airflyte. Le but était d’offrir une voiture légère ayant une faible résistance au vent permettant la meilleure économie d’essence et rendement du moteur. Un concept qui était pas mal hors des sentiers battues si l’on compare à ce que G.M, Ford et Chrysler produisaient. Avec ce châssis raffiné et un degré de braquages plus grand que la moyenne grâce à ses roues avant dissimulés dans ses ailes, les gens de chez Nash se demandèrent pourquoi leur voiture n’était pas un choix naturel des pilotes de NASCAR.


Le design Airflyte des Nash a toujours été reconnu par le sobriquet de « bathtub » à cause de ses allures de bain reversé.

En 1950 les gens de chez Nash décidèrent de « stimuler » l’utilisation de ses voitures en NASCAR. Tout d’abord en remettant une Nash Ambassador flambant neuve avec bourse en argent au vainqueur du championnat du Grand-National de 1949.


 

Le champion de la saison 1950 du Grand National, Bill Rexford, reçoit les clefs de sa Rambler 1951 convertible neuve.

La deuxième mesure prise par Nash a été de fournir une Ambassador a Bill France et Curtis Turner afin qu’ils participent à la course inaugurale de la Carrera Panamericana au Mexique.


Turner en France devant leur Ambassador de la Carrera Panamericana

La voiture obtient ensuite la fonction de Pace Car et de voiture de course, elle gardera ses couleurs de La Carrera Panamericana mais sera conduite par Ebenezer Smith durant la saison 1950.




La Nash Ambassador de 1950 n’accumulera aucun point durant le championnat du Grand National

La troisième mesure de Nash fut d’embaucher une des étoiles montantes du Grand National, Curtis Turner. Turner qui au volant d’une Oldsmobile, avait obtenu 5 victoires lors de la saison 1950. Pour le Grand-National de 1951, il fut mandaté par les gens de Nash pour conduire une Ambassador.




Curtis Turner et sa Nash Amabssador de 1951.

Avec un pilote vedettes au volant d’une de ses voitures et que presque la totalité des voitures «Pace Car » de la série, Nash s’assure une bonne visibilité et l’assurance de quelques podium pour l’année 1951.


Voyant toute l’attention porté sur les Nash, plusieurs pilotes firent comme Turner et obtirent une Nash pour courir en NASCAR


C’est tout faux, Turner a beaucoup de difficultés à remporter des victoires, il réussira tant bien que mal a remporter la course de mi-saison au Charlotte Speedway au volant de l’Ambassador. Frustré par les performances de la voiture, Turner laissera tomber l’équipe Nash pour retrouvé le volant d’une Oldsmobile. Il déclarera à la presse ; « Les Nash sont de grotesques Bathtub dont les moteurs surchauffent constamment ». La remarque juteuse fit les frais de la presse écrite et s’avéra être un désastre de relation publique pour Nash. Voyant le peu de résultat que ces voitures obtenaient lors des courses en NASCAR Nash retira peu à peu son implication dans le sport gardant seulement des « pace car » et voitures officielles sur la piste.



Il n’y a pas seulement la remarque de Turner qui fit du Mal à Nash mais plusieurs facteurs. Notamment par l’allure étrange de ses carrosseries qui étaient plus petites que les autres voitures du même prix, l’utilisation des mêmes motorisations peu raffinés datant de l’avant guerre et qu’un cascadeurs du nom de Lucky Lee Lott utilisait presque strictement des Nash pour effectuer ses cascade et passa la majorité des années 50 à crasher des Nash Ambassador.


Lucky Lee Lott en action

L’idylle de Nash en course automobile fût bel et bien terminé, la victoire de 1951 obtenue par Curtis Turner demeurera la seule jamais enregistrée. Dès lors Nash va plutôt concentrer ses efforts sur des compétitions d’économie d’essences et de rendement tel que la Mobilgas Economy Run….



La suite, au courant de la semaine prochaine….