partie 5

13/08/2013 10:58

Teague amène donc sa Hudson Super Six à un garage local de Daytona Beach afin de faire préparer la voiture pour la course. Le propriétaire du garage? Un jeune héro de la guerre qui a conduit plus de 50 missions au-dessus de l’Europe aux commandes d’un B-17, son nom ; Henry Yunnick, alias « Smokey » Yunnick. L’offre de Teague l’intéresse mais celui-ci déclare qu’il ne connaît rien à la course automobile. Teague lui donne sa chance et un livre de règlement du NASCAR et « Smokey » se mit au travail sur la Hudson.


C’est un jeune « Smokey » Yunnick qui traîne dans les puits.

En 1951 Hudson lance sa Hornet qui s’avère être le modèle « sport » de Hudson. Équipé d’un 6 cyl en ligne de 308 pc développant 145 hp. Le modèle s’avère être une sévère menace pour les Oldsmobile et Teague décide d’aller de l’avant et se présenter sans invitation aux bureaux de Hudson Motors co à Detroit. Avec d’excellentes habilités d’orateurs et de persuasion il convainc les dirigeants de Hudson de se lancer dans le NASCAR, une bonne visibilité de leur voiture permettrait sûrement à Hudson de mousser ses ventes. Tout comme Nash, Hudson sait que sa situation est déjà sérieusement menacée par les 3 grands manufacturiers et que sa survie dépend de faire les choses autrement afin de s’assurer une niche dans le marché de l’automobile. Ayant appris de l’expérience peu fructifiante des Nash, Hudson décide « d’inciter » ces voitures à la victoire en ajoutant à son catalogue des options favorable a la meilleure performance des Hudson en piste.

Sous les conseils et expertise de Teague on y ajouta l’option du « Twin H Power » qui incluaient l’ajout de deux carburateurs 2 corps montant la puissance de 145 hp à 170 hp. De son coté Yunnick et les ingénieurs de Hudson ont développé une suspension renforcie pour garder la voiture bien collée à la piste. L’option fut nommée « Severe usage » et ajouté au catalogue des accessoires de Hudson qui pouvaient être installé chez le concessionnaire.



Marshall Teague et sa mythique # 6 surnommé « Fabulous Hudson Hornet »

Le résultat fut instantané, les Hornet fournies et supporté par Hudson, entretenues par Yunnick et pilotés par Herb Thomas, Tim Flock et Marshall Teague raflèrent 12 victoires sur 41 courses. Oldsmobile était encore en tête pour 1951, mais c’était simplement dû à sa popularité en piste. Herb Thomas remportera le Grand National cette année là.








Hudson savait que l’Américain moyen qui voyait les prouesses de ses voitures en pistes pouvait être un sérieux acheteur potentiel. C’était la magie du NASCAR, où l’on certifiait que la voiture gagnante qui battait toutes les autres sur la piste était la même disponible dans la salle de montre du concessionnaire local.

La Hudson Hornet était devenue la meilleure voiture en Amérique et il fallait le faire savoir à la nation





« Win on sunday, sell on monday », ce monde de pensé introduit par Hudson fera carburer Detroit jusqu'à la fin des années 70. Les autres manufacturiers furent pris au dépourvu, aucuns autre fabricant américain offrait ce genre de voiture à ce moment, tout le monde se précipita sur la planche à dessins.

Le meilleur fabricant apte à riposter rapide aux Hudson était Oldsmobile, qui pour 1952 changea la ligne de ses carrosseries et retravailla son 303 pc pour y tirer un solide 160 hp.



Sur la piste, c’est la guerre ;





Les Hudson et les Oldsmobile se livrent des batailles à hautes vitesses. Les accidents deviennent de plus en plus spectaculaires et les blessés nombreux.
En 1952 Bill France rend obligatoire l’instalation de « Roll Bars » a l’intérieur de chaques voitures.





Hudson Motors Co supportent maintenant Dick Rathmann, Marshall Teague, Tim Flock, et Herb Thomas. Dès lors les seules voitures qui viennent troubler les Hudson et Olds sont les quelques Chrysler New-Yorker qui se joignent dans le peloton.



Bill France voit encore grand et ajoute a son organisation des courses de Monoplaces équipé de moteur « stock » provenant d’automobiles de production régulière.


 

L’expérience s’avéra être un échec et on mit fin a la division des monoplaces.

Depuis 1951 Bill France a une dent contre Marshall Teague, lui qui avait enfreint l’ordre de France et avait coursé sa Hornet lors la Carrera Panaméricana, il fut alors lourdement pénalisé de ses points au championnat de 1951. Mais la chicane entre les deux hommes atteindra son point culminant en 1952 lorsque Teague participera avec sa Hudson a des courses sous la bannière du AAA. Teague se fait expulser in-extremis de NASCAR et deviendra pilote a plein temps de stock car AAA ou il remportera la saison 1952. Teague sera spécialement honoré par le AAA pour son expertise qu’il apportera en supportant pratiquement toutes les équipes qui participeront aux courses. En effet Teague a même préparer certaines voitures qui vont lui enlever la victoire en piste.





Teague réalisera son rêve à la fin des années 50 ; devenir pilote de Indy. Malheureusement, il mourra dans un accident survenu lors d’une pratique au Daytona Speedway en 1959, devenant du coup la première victime du nouveau tracé de Daytona qui se trouve aussi à être sa ville natale. Bien qu’il ait seulement remporté 7 victoires durant sa courte présence en NASCAR (49-52) ses connaissances mécaniques, sa générosité et son esprit sportif légendaire lui donneront rapidement le statut de légende.

Bill France continu de voir grand pour 1952 et le cirque du NASCAR commence à s’étendre hors des frontières des US, effectivement cette année la une course sera disputée à Niagara Falls en Ontario. France qui ne veut pas ternir la réputation de NASCAR avec les « Moonshinner » qui sont de véritable danger public, commence à diatribuer pénalités au championnat aux pilotes qui se font arrêter par la police lors d’infraction sur le code de la route.

Tim Flock et Herb Thmoas se retrouvent en tête du championnat de `52 avec leurs infâmes Hudson.




Flock repartira avec son trophé et une bourse de 22 000$ pour avoir remporté le Grand Nationnal de 1952.


Tout comme Nash le faisait, Hudson remet une Hornet à son champion ; Tim Flock.

L’année 1953 voit apparaître le nom de « speedway » en effet plusieurs pistes sont dès lors pavé et allongés, NASCAR se retrouve avec des circuits rapides avec deux types de surfaces.










Une Olds et une Mercury se donnant des « Darlington stripes »

Afin de ne pas se faire déclasser en vitesse de pointe par les V8 Oldsmobile sur ces nouvelles pistes, Hudson et Yunnick gonflent les performances du 6 cyl 308 pc en lui greffant des nouvelles valves, des têtes « high compression », un cam plus radical et un échappement double montant les performances à 210hp, bien sur en option chez le concessionnaire sur les Hornet sous l’appellation de 7X dans la section des pièces de performances « export »





La réponse de Oldsmobile sera timide, eux qui travaillaient déjà à sortir un nouveau V8 pour 1954, mais ils qui réussissent tout de même à tirer un 5 hp de plus sur leur vieux 303 pc montant la puissance a 165 hp.





Smokey Yunnick qui se fait un malin plaisir à prendre le livres des règlements du NASCAR à la lettre et à trouver tous les bons moyens de les contourners sans se faire prendre. Sa méthode combiné aux pilotages fantastique de Tim Flock , de Herb Thomas et Dick Rathman amènera Hudson a une suprématie totale de NASCAR pour la saison 1953



Une légende courante en NASCAR raconte que Tim Flock écoutait la radio dans sa Hudson lorsqu’il coursait!

Ford qui n’a toujours pas trouvé de réponse sérieuse pour contenir les Hudson, Oldsmobile et Chrysler fait entrer son nouveau joyaux en NASCAR, sa Lincoln Capri.





Forte de ses podiums durant la Carrera Panamericana et du maître mécanicien Clay Smith Ford veut sa part du gâteaux en NASCAR. Équipé de son premier V8 OVH de 317 pc développant 205hp, il n’y a pas de raison que cette même voiture qui a surpassé Alfa Romeo, Cadillac, Oldsmobile et Ferrari durant la course du Mexique ne puisse pas déclasser les Hudson en NASCAR.




Une des Capri envoyés par Ford.

Hélas, la grosse Lincoln pesant près de 4200 lbs n’arrivera pas à faire peur aux Hudson et ni même aux Oldsmobile.


 

Lincoln terminera son aventure en `53 sans avoir été capable de brouiller les cartes entre Hudson et Olds.

Herb Thomas sera vaiqueur du Grand National de 1953, au grand plaisir de Hudson qui voit sa Hornet triompher une autre autre année de suite.


 

De gauche à droite – Smokey Yunnick, une Belle blonde, Herb Thomas.

Quellw voiture viendra a bout de Doc Hudson? Quel manufacturier osera enfin défier les Hornet sur les circuits?